Extrait 1
Ma majesté impériale a bien voulu, suivant la teneur de ce présent chrysobulle, que les Vénitiens reçoivent chaque année, au temps des fêtes, un revenu de 20 livres et que cet argent soit distribué dans leurs propres églises suivant leurs volontés [...] En plus, elle leur donne aussi les magasins qui sont dans le quartier réservé de Perama [...] et trois débarcadères maritimes, délimités au même endroit. [...] elle leur a aussi accordé de commercer toutes les marchandises dans toutes les régions de la Romanie [...] sans qu'ils aient à payer de droits d'aucune sorte pour aucune transaction.
Alexis COMNÈNE, empereur byzantin, Chrysobulle en faveur de Venise, mai 1082, Jean-Claude Cheynet, Le Monde byzantin II, L’Empire byzantin (641-1204), Paris, Presses Universitaires de France, 2007
Extrait 2
Aux périodes lointaines que nous évoquons, le temps prenait son temps parce que les transports étaient lents, mais aussi parce que les marchés étaient extrêmement étroits. De la sorte, les produits importés ne pouvaient qu'être chers, et, lorsqu'ils devaient être transportés, ils n'étaient intéressants pour les marchands que dans la mesure où ils offraient la plus grande plus-value pour le plus petit volume possible. De là la fortune des épices que l'on allait quérir au bout de la planète pour s'enrichir. La course aux épices jettera l'Europe dans l'aventure du colonialisme mercantile, succédant à celle des croisades qui avait pris fin deux siècles plus tôt. [...] On assiste aux premières accumulations de capital dans les républiques marchandes de Méditerranée puis dans les ports atlantiques, grâce essentiellement au commerce de denrées alimentaires, parce que la gourmandise, la recherche de la distinction gastronomique, le goût de l'exotique avaient conduit à lancer des bateaux sur les mers et des caravanes sur les routes.
Wagda MARIN, "Les croisades comme facteur d'échanges gastronomiques en Europe", Hommes et Migrations, n° 1209, septembre-octobre 1997, D’Alsace et d’ailleurs.
Question
Quelle est l'importance du commerce maritime et des échanges commerciaux pour la construction de la puissance vénitienne au Moyen Âge ?
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